Au pays du mufle - Quatorzains d'été | A travers les groins | Contes satiriques & inédits | Lettres paris

Laurent Tailhade mit la préciosité au service de l'affront, d'abord avec un succès d'estime entre «gendelettres», puis avec des dangers de duels et d'ostracisme pour des motifs plus graves, anticléricaux, antinationalistes. Jeune poète parmi les fidèles décadents de Verlaine, il détourne ensuite le maniérisme de cette tendance dans les poèmes d'Au pays du Mufle, évoquant des formes renaissantes ou baroques, un vocabulaire recherché, voire emprunté... un jeu qui se résout en railleries féroces. Ces poèmes, d'abord parus en revues (notamment le Mercure de France) autour de 1890, connurent deux publications du vivant de l'auteur (en 1891 et 1894). Nous reproduisons ici le recueil posthume établi en 1929 par Fernand Kolney, beau-frère et admirateur de Tailhade, et où il joignit la Feuille à l'envers (1re édition en 1909), quelques fragments de Lettres, des scènes en vers, des contes iconoclastes et cette intéressante Préface d'un livre qui se conclura avec elle et où est explicitée l'inutilité d'écrire dans une civilisation qui cesse de lire.