SANDRA VASQUEZ DE LA HORRA (Broché)

Sandra Vásquez de la Horra est une artiste chilienne née en 1967 qui vit et travaille à Berlin.

Les dessins de Sandra Vásquez de la Horra sont exécutés au graphite, puis trempés dans la cire (technique qu'elle utilise depuis 1997). Ainsi, les papiers utilisés qui sont souvent de la récupération de feuillets d'anciens carnets trouvés, parfois quadrillés, parfois portant des tampons encrés, souvent déjà jaunis, sont encore vieillis par ce processus de fixation du graphite. La couche de cire donne non seulement un aspect terni, mais aussi une impression de matière, une rugosité à l'ensemble. Les dessins de Sandra Vásquez de la Horra apparaissent hors du temps, et présentent tous une douce violence.

Ses thèmes de prédilection, le sexe, la mort, la religion et la politique coloniale sont souvent traités de manière brutale grâce à un tracé approximatif, brut, sans fioriture, sans décor. Ses dessins vont à l'essentiel. Les figures sont des silhouettes, des motifs désincarnés devenus icônes. Icônes de l'amour et de la mort et de l'ambivalence des sentiments, icônes des figures de l'opprimé et de l'oppresseur, des rapports de force, des stéréotypes de l'altérité coloniale...

Ainsi le monde de Sandra Vásquez de la Horra va à l'essentiel d'inspirations atemporelles et universelles. Les installations de ses dessins, épinglés directement au mur et composant des frises ou des figures à part entière, offrent une lecture à la fois narrative et ouverte de son oeuvre - pas tout à fait une histoire de l'humanité en vignettes, mais des indices des violences subies par celle-ci incorporée à un monde fantasmé et légendaire.

Sandra Vásquez de la Horra is a Chilean artist born in 1967 who lives and works in Berlin.

The drawings of Sandra Vásquez de la Horra are executed in graphite, and then dipped into wax (technique which she uses sine 1997). That way, the used papers which are often recycled or found, sometimes issued from squared note-books, sometimes inked, often already yellow, are « aged » again by this process of fixation of the graphite. The wax coat gives not only a tarnished aspect, but also an impression of materiality, a roughness to the whole.

The drawings of Sandra Vásquez de la Horra seem timeless, and show a kind of soft violence.

Her themes of preference, sex, death, religion and colonial policy are often treated in a rough way thanks to an approximate, raw line, without flourish, without decoration. Her drawings are directed towards essentiality. The figures are silhouettes, disembodied motives becoming icons. Icons of love and death, of the ambivalence of feelings, icons of the figures of the oppressed and the oppressor, with its balance of powers, with its stereotypes of colonial otherness...

So the world of Sandra Vásquez de la Horra points out the basics of timeless and universal inspirations. The installations of her drawings, pinned directly to the wall and setting up friezes or figures, offer a narrative and open reading of her work-not really a history of humanity in cartoons, but hints of the violence undergone by humanity, incorporated into a fantasized and legendary world.