Quinze mois dans l'Antarctique (Relié)

16 août 1897 : la Belgica quitte le port d'Anvers avec une vingtaine de personnes à son bord, dont cinq scientifiques. L'expédition est commandée par Adrien de Gerlache, explorateur belge (1866-1934), secondé par Georges Lecointe. À bord encore, l'Américain Frederick Cook et, surtout, le jeune Norvégien Roald Amundsen qui, en 1911, sera le premier homme à atteindre le pôle Sud, soufflant de peu la primeur aux Anglais.

En cours de voyage, la Belgica se trouve bloquée avant d'être définitivement emprisonnée par les glaces (2 mars 1898). Pour l'équipage, il faut désormais se préparer à se laisser dériver et à hiverner. Le 17 mars, la nuit polaire s'installe et la température diminue. Les explorateurs deviennent les premiers hommes à hiverner sur la banquise Antarctique. Pendant plusieurs mois, les tensions de la glace risquent à tout moment d'écraser le navire.

Pendant les mois d'attente, l'état-major se livre à diverses observations : vents, courants, profondeurs, analyses de l'eau de mer et de la température de l'eau, pêches pour fixer les caractères de la faune marine, météorologie, magnétisme, étude de la banquise. Privés de la lumière du jour, souffrant d'anémie polaire, les hommes deviennent irritables et dépressifs. Le scorbut guette.

Le 21 juillet, le soleil est de retour, mais la banquise est encore épaisse de deux mètres. La menace d'un second hivernage pèse sur l'équipage.

Le 31 décembre, un lac d'eau libre est aperçu non loin du navire. L'espoir renaît et les hommes, dès le 12 janvier 1899, se relaient jours et nuits pendant un mois pour découper un chenal long de 650 mètres. Ce n'est que le 14 mars 1899, après treize mois d'emprisonnement et une dérive de 1 700 milles, que le navire parviendra à rejoindre le large.

Adrien de Gerlache nous conte ici l'extraordinaire aventure scientifique et humaine de cette expédition historique.