Pierre Blanche (Grand format)

Nérou, flic doué d'hypervision, planque près de la Place Clichy à Paris, et se fait gardien du square des Batignolles pour donner le change. Dans l'appartement de l'autre côté de la rue, une silhouette d'homme, une femme blonde, des éclats de pierres précieuses ; au square, l'arrivée d'un jardinier qui veut infléchir l'aménagement du jardin... Le roman pourrait se poursuivre, avec son singulier policier espion des Services Spéciaux, né dans les hortensias à Trévarez en Bretagne, menant l'enquête sur une pierre de lumière, mais la narration est interrompue par des pages de journaux « intimes », les carnets d'une inconnue, journal d'une rencontre et journal des pierres. L'enquête se poursuivra, enquête croisée sur deux meurtres : celui d'un peintre, ancien cheminot syndicaliste, celui d'une jeune beurette du XVIIIe arrondissement. Dans les pages du journal de Clara daté de 1993, passent des événements de la vie : la rencontre, le travail, la sortie d'un livre, la composition d'un repas, la mort de Fellini... Le journal des pierres, daté de 1995, est une série d'instantanés sur les roches et les pierres, variations poétiques et scientifiques, auxquelles se mêlent quelques allusions personnelles. L'ensemble joue du contrepoint. Alternent histoire sociale, temps personnel, et l'espace immobile du minéral.