Nice, promenade des romains (Relié)

Il y a 100 ans de cela, tout un aréopage d'historiens ardents défenseurs de l'âme du Comté de Nice, avait relevé et interprété les derniers vestiges de la présence romaine en nos contrées. Leurs travaux, consignés dans des ouvrages qui font toujours autorité, sont les références de base pour tous ceux qui, aujourd'hui, essaient de retrouver ces témoignages d'un passé disparu.

La lecture des ouvrages de ces Maîtres m'a laissé l'envie, le besoin même, d'aller voir ce qu'un siècle plus tard, il était advenu de leurs observations. Que sont devenues les découvertes du Docteur Barety et de l'Abbé Pierrugues, des Messieurs Raynaud, Brun, Blanc, Bosio, Isnard, Sappia, et combien d'autres encore? Qu'en reste-t-il ?

Leurs notes à la main, j'ai fait, à pied comme il se doit, le tour de la ville de Nice pour retrouver leur Cemenelum, leur Nicaea, la Via Julia Augusta et la Via Aurélia, les gués du Paillon et ceux du Var, les "viae vicinale" et les "diversiculum": tout ce qui à ce jour peut encore être vu et parfois même seulement deviné. Un scientifique n'a-t-il pas dit que là où le savant ne voit plus rien, le poète aperçoit encore des lueurs. Peut être qu'un amoureux est aussi un poète.