Lettre à soeur Bénédicte (Poche)

A l'approche de Noël, dans les rues de Londres pleines de l'animation joyeuse des veilles de fête, Ruby Constad est seule comme jamais. A cinquante ans, elle n'a guère vécu que pour ses deux enfants et son mari. Mais Paul et Alexandra n'ont pas suivi le chemin imaginé par leurs parents. Et Léon, son mari, jadis aimant, devenu autoritaire et infidèle, agonise sur un lit d'hôpital...

Dans son désarroi, c'est vers le souvenir d'une religieuse, côtoyée dans son enfance en Inde, que se tourne Ruby. Elle entreprend de lui conter, dans une longue lettre imaginaire, les déceptions de sa vie. Et c'est en reparcourant ainsi le passé, au hasard de ses souvenirs, de ses bonheurs, de ses chagrins, qu'elle va trouver en elle des ressources d'espoir, un appétit de vivre qu'elle ne soupçonnait pas.

La romancière se révèle aussi vraie et aussi prenante dans ce portrait intimiste d'une femme «ordinaire», que dans les fresques du Don du roi et du Royaume interdit, Prix Femina étranger 1994.

Cette lettre résonne d'une sonorité cristalline et limpide. D'une justesse de ton qui déchire l'âme. En un mot, cette lettre ou ce courrier nous est adressé.

Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur.

C'est quand on est vraiment seule enfin qu'on se retrouve, qu'on s'accepte... Voilà ce que Ruby Constad écrit jour après jour, sans s'attendrir sur elle-même. Et à la dernière page on se sent mieux pour elle.

Juliette Boisriveaud, Cosmopolitan.