Le forgeron d'Eden (Poche)

Il est loin le temps où la mine tournait à plein régime. Dans le café de la belle Juliette, Léonce le vieux forgeron et ses amis assistent au dépeuplement de leur village en tapant le carton. Ils refont le monde... Pour eux, aucun doute, le jardin d'Éden, c'est ici, au coeur d'une nature paradisiaque que rien ne saurait altérer. Mais un jour, l'activité reprend autour de la mine désaffectée : des camions viennent y déverser leur contenu, une drôle d'odeur se répand, des animaux meurent. L'Éden serait-il menacé ?

« Didier Cornaille aime peindre le basculement des mondes, comme celui de la ruralité peu à peu grignotée par le tout-urbain. »
La Voix du Nord

Ce camion qui n 'était pas réapparu, ces bêtes mortes à la Castine, l'odeur s'élevant de la grande faille, et maintenant le hurlement déchirant de cette sirène, tout convergeait vers ces travaux, ces mouvements qui avaient réveillé le vieux chantier sans qu'on prît la peine de leur fournir la moindre explication.

Sauf s'il s'était moins agi d'une négligence que d'une précaution.

- Marche, ça ne doit pas être trop clair, ce qu'ils trafiquent, là-haut, dans la mine, grommela Léonce.