l'édition intégrale

. Le 22 octobre 1970 le coeur de Samson François lâchait. Le soir même le « Pop Club » de France Inter, l'une des émissions de radio les plus écoutées à l'époque, rendit hommage au pianiste. José Arthur trouva les mots justes pour présenter à son jeune public cet artiste authentiquement populaire, comme aucun pianiste ne l'a plus jamais été en France. Souvenir d'avoir entendu, ce soir là, surgir Chopin et Debussy dans un programme habituellement dévolu au rock et à la chanson. Il y avait dans la personnalité de Samson François quelque chose d'un personnage de roman. Il en avait la liberté de ton et de pensée, le côté sale gosse aussi. Il aurait vraiment pu jouer dans un film de la Nouvelle vague. Comme Poulenc, Samson François était un peu moine et un peu voyou. Pianiste classique, et star, il aurait pu ne jouer qu'au Théâtre des Champs-Elysées et Salle Pleyel. Mais Samson François continuait d'être fidèle aux Jeunesses Musicales de France.