Je vis avec un trou dans le cerveau : témoignage d'un médecin devenu patient suite à un accident vasculai

Son cahier vert « Je fais définitivement partie du club des AVC (accident vasculaire cérébral). Mais j'ai surtout le privilège de faire partie du club des miraculés. ¤ Le premier est trop ouvert. Il faut réduire, dans les mois et les années qui viennent, le nombre de nouveaux adhérents. C'est possible. Grâce à la prévention cardio-vasculaire. ¤ Le deuxième, le club des miraculés, est encore trop fermé. La solution pour l'élargir : la priorité urgente à la création d'un plus grand nombre d'unités spécialisées (UNV) capables de pratiquer une thrombolyse en urgence ou d'autres soins plus appropriés. Et c'est possible. J'ai eu beaucoup de chance mais tout le monde a droit à cette chance. » Alors que la vie s'est arrêtée dans son corps suite à une hémiplégie brutale et massive, Françoise consigne dans son petit cahier vert les événements marquants de sa longue hospitalisation, d'abord en réanimation à Nice, puis en rééducation neurologique à Garches, enfin en externe à La Châtaigneraie à Paris. Depuis toujours, elle consacre son temps à sa passion : le médicament au service du progrès thérapeutique. Depuis son accident de vie, c'est un itinéraire personnel, acharné et plein d'enjeux qui se dessine. Celui d'une femme de 50 ans pour qui la souffrance physique et morale va participer à l'éveil d'une sensibilité artistique, comme d'une conscience scientifique : l'AVC est la première cause de handicap acquis, la deuxième cause de démence après la maladie d'Alzheimer et la troisième cause de mortalité en France. Ce n'est plus acceptable. Elle a choisi d'alerter. La pulsion poétique bat au coeur de ce récit authentique, plein d'espoir, d'amour et d'énergie pour tous ceux qui souffrent ou qui craignent la maladie.