au nom de la terre

Je l'ai acheté pour mon fils à Noël et l'histoire lui plaît beaucoup.

J'ai acheté pour me faire plaisir et je voulais voir ce film

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Très beau film, émouvant, captivant, et "malheureusement" bien trop réaliste !!! A regarder sans hésiter, bon moment en perspective !

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Un film fort et poignant qui évoque toute la détresse économique et sociale du monde paysan d’aujourd’hui.

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Pour représenter aussi fidèlement la terre et les hommes qui la cultivent, Édouard Bergeon ne pouvait que la connaître de très près. Fils d’agriculteur, il raconte dans son premier long-métrage l’histoire de son père, se concentrant ici sur sa descente aux enfers. Emprunts, dettes, mauvais rendement… malgré un labeur et un dévouement total à sa profession, Christian Bergeon, à l’instar de beaucoup d’autres paysans français, va plonger et couler inexorablement. Du matin au soir et du soir au matin, l’homme et sa famille se tuent à la tâche, prêts à tout (élevage intensif, épandage, angoisses, maladie, épuisement physique et psychologique…) pour subsister et préserver l’héritage agricole familial. Le gouffre de cette terre pourtant nourricière ne cesse de se creuser et d’emmener le dévoué paysan dans les profondeurs de son gouffre. Se décourager ? Christian aurait de quoi mais il ne le peut pas car il doit relever la tête et continuer de travailler, toujours, au fur et à mesure que l’étau se resserre. Alors pourquoi se lancer dans une telle vie de galère ? Parce qu’au démarrage de celle-ci, les espoirs étaient grands et la lumière éclatante, chaleureuse. Vingt ans plus tard, le ciel est gris et lourd, sans interruption, sans répit, à l’image des états d’âmes que traverse Christian, et de ce qu’Edouard nous donne subtilement à voir, dans chaque séquence, chaque plan. Une vie comme un champ de ruine et non de culture, un terrain miné, un sillon dans lequel nous découvrons à l’écran Christian, incarné par un Guillaume Canet toujours juste, dès la première scène du film. Autre interprétation merveilleuse, celle d’Anthony Bajon, campant Édouard ado, jeune mais déjà grave, soutien sans faille de son père jusque dans leur dernière séquence ensemble, saisissante, déchirante, terrifiante, inoubliable, inégalable. S’en suit la pudeur des sentiments ineffables au sein d’une ultime scène que je me dois de taire et qui n’aurait su être mieux filmée. Film hommage et lanceur d’alerte, celui-ci a fait se déplacer toute la France en salle, urbaine et curieuse comme paysanne et concernée, en quête d’une lumière dont le quotidien a beaucoup trop tendance à manquer.