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Chez cet auteur compositeur grenoblois, le piano est l'arme de prédilection et les mots en sont autant de munitions. Le music-hall, dont l'homme est familier depuis des années, n'est jamais très loin. Ici, Marlene Dietrich fait partie du décor, la Splendeur est un mode de vie et le Chic ne se produit pas seulement par accident. Le timbre éminemment masculin, aux confins du rauque et du parlé-chanté sans faire fi d'une certaine fragilité, nous fait pénétrer au coeur même des chansons : les textes osent des ruptures de rythmes qui forcent l'attention d'un auditeur en quête de sens. Les deux se côtoient en bonne intelligence au long de ce disque qui enchaînent les ballades sobres et sombres avec les pop songs entraînantes au charme rétro. Les mots tranchants loués par Télérama (ffff) chantent la défaite plus que la résilience, racontent l'obsession érotique, les rencontres crapuleuses ou les amours triangulaires en les habillant du velours rouge des grands soirs.